Un commerce, quel qu’il soit (alimentaire, non alimentaire, de détail, etc.) peut ouvrir le dimanche sans autorisation préalable si aucun(e) salarié(e) n’est requis(e) pour cette ouverture. En d’autres termes, en tant que gérant(e) du commerce, si vous l’ouvrez seul(e) un dimanche, vous pouvez le faire sans autorisation. Toutefois, il vous faudra vous assurer qu’aucun arrêté préfectoral n’interdit cette ouverture en imposant le dimanche comme jour de fermeture obligatoire de votre commerce. Tous les commerces de détail alimentaire (par exemple : boulangerie, pâtisserie, fromagerie, boucherie, charcuterie, poissonnerie, etc.) sont autorisés à ouvrir le dimanche (et cela quel que soit le nombre de salariés), jusqu’à 13h. Il n’est pas nécessaire de faire une demande au préalable. Cependant, si vous employez des salarié(e)s, leur contrat de travail doit mentionner l’obligation de travailler les dimanches.

Dans les commerces de détail alimentaire d’une une surface de vente supérieure à 400 m², les salarié(e)s travaillant le dimanche bénéficient d’une rémunération majorée d’au moins 30 %.
Hôtels, restaurants, cafés…Peuvent bien évidemment ouvrir le dimanche sans restriction horaire ni autorisation préalable (et quel que soit le nombre de salarié(e)s). Mais les employeur(-euse)s doivent veiller à ce que le contrat de travail de ces dernier(-ère)s mentionne l’obligation de travailler les dimanches. Les commerces se situant dans une zone touristique internationale (ZTI) ou une zone touristique (ZT) ont l’autorisation d’ouvrir le dimanche sans autorisation préalable. Les commerces situés dans une gare sont aussi autorisés à ouvrir le dimanche si le commerce se trouve dans une des gares suivantes : Paris Saint-Lazare, Paris gare du Nord, Paris gare de l’Est, Paris Montparnasse, Paris gare de Lyon, Paris Austerlitz, Avignon-TGV, Bordeaux Saint Jean, Lyon Part-Dieu, Marseille Saint-Charles, Montpellier Saint Roch, Nice-Ville.

Dans ces gares, le/la salarié(e) doit être volontaire pour travailler les dimanches. L’employeur(-euse) doit lui demander son accord écrit.
Vous pouvez ouvrir le dimanche si votre commerce est situé dans une zone ou un centre commercial sans avoir à faire de demande préalable. Cependant vous devez respecter l’une des conditions suivantes :
- Faire partie d’une zone commerciale, c’est-à-dire ayant plus de 20.000 m2 de surface de vente, avec plus de deux millions de clients par an, et accessible par des transports individuels et collectifs
- Ou faire partie d’une zone frontalière, c’est-à-dire située à moins de 30 km d’une offre concurrente étrangère, avoir une surface de vente de plus de 2 000 m2 et un nombre annuel de clients supérieur à 200 000

Le/La salarié(e) doit être volontaire pour travailler les dimanches dans une zone commerciale, et l’employeur(-euse) doit lui demander son accord écrit.
Normalement, les commerces non alimentaires qui n’entrent pas dans l’une des catégories ci-dessus, ne peuvent pas ouvrir le dimanche. Cependant, il existe trois exceptions :
- Ouverture à l’occasion d’un « dimanche du maire » : le maire, après avis du conseil municipal, peut décider d’autoriser l’ouverture collective des commerces 12 dimanches par an. La liste de ces dimanches doit être connue avant le 31 décembre de l’année précédente. La date peut être modifiée en cours d’année au moins deux mois avant le premier dimanche concerné par les changements. Notez que le/la salarié(e) doit être volontaire pour travailler les dimanches et il est nécessaire que l’employeur(-euse) lui demande son accord écrit. Par ailleurs, ce jour-là son salaire est doublé et ce jour travaillé donne lieu à une journée de repos compensateur.
- Ouverture si la convention ou l’accord d’entreprise le prévoit : la convention collective (ou l’accord d’entreprise auquel est rattaché le commerce) peut prévoir l’obligation d’ouvrir le dimanche.
- Ouverture en cas de dérogation préfectorale : vous pouvez formuler une demande de dérogation auprès de votre préfecture. En cas d’acceptation, la dérogation est accordée pour trois ans maximum.
Si vous souhaitez ouvrir votre commerce le dimanche mais ne vous trouvez dans aucune des catégories énoncées ci-dessus, vous pouvez faire une demande au préfet à condition de justifier que la fermeture de votre commerce le dimanche serait préjudiciable au public ou compromettrait le fonctionnement normal de l’entreprise. En fonction des éléments justificatifs, le préfet pourra alors vous accorder une autorisation permanente ou temporaire. Le dimanche constitue une journée de repos légal pour le/la salarié(e). Mais comme évoqué plus haut, un(e) employeur(-euse) autorisé(e) à ouvrir le dimanche peut demander à ses salarié(e)s de travailler ce jour là. En revanche cela est soumis à certaines règles. Selon les cas, des contreparties sont prévues telles qu’une augmentation de rémunération et/ou un repos compensateur. De même, l’accord préalable du/de la salarié(e) est requis dans certains cas.

Un(e) salarié(e) ne peut travailler plus de 6 jours par semaine : au moins un jour de repos (24 heures auxquelles s’ajoute un repos quotidien minimum de 11 heures) doit lui être accordé chaque semaine et, en principe, le dimanche (repos dominical). Le fait de méconnaître les dispositions du Code du travail relatives au repos hebdomadaire et au repos dominical est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe. Les contraventions donnent lieu à autant d’amendes qu’il y a de salarié(e)s illégalement employé(e)s. Les peines sont aggravées en cas de récidive dans le délai d’un an.
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