Se lancer en tant qu’indépendant(e)

Sujet 2 –

Vous êtes salarié(e) ? Fonctionnaire ? Etudiant(e) ? Retraité(e) ? Au chômage ?… Savez-vous que toute personne peut, dès 18 ans (ou 16 ans sous conditions), devenir micro-entrepreneur(euse) en exerçant son métier en tant qu’activité principale ou complémentaire ? Avez-vous déjà songé à vous engager dans cette aventure ? Avez-vous sauté le pas ? Si oui, quelle en est votre expérience ? Faisons ensemble un petit point sur les principaux avantages et inconvénients de se lancer à son compte.

1. Se lancer

Avec ce sujet, nous allons aborder un sujet qui me concerne vraiment de près puisqu’il s’agit de la direction professionnelle que j’ai prise l’année dernière. Ma présentation que vous pouvez retrouver en cliquant ici explique brièvement les motivations m’ayant poussée à faire ce choix et particulièrement à ce moment-là.

C’est tout d’abord la crise sanitaire qui fut l’élément déclencheur. J’y songeais depuis quelques années mais j’avais encore jusque-là beaucoup de mal à prendre cette décision. Ce n’est que l’année dernière que j’ai donc entamé les démarches pour déclarer mon activité. D’un autre côté, il s’agissait aussi d’un nouveau défi professionnel que je souhaitais poursuivre pour mettre à profit tout ce que j’ai pu apprendre en exerçant en tant que salariée. Je pense d’ailleurs, grâce à cette expérience que j’ai pu me constituer en entreprise, qu’il est utile de commencer en exerçant au sein d’une société pour mieux en comprendre les rouages et être plus pertinent(e) par la suite dans notre apport en tant qu’indépendant(e).

Si vous exercez en tant qu’auto-entrepreneur(euse) avez-vous aussi commencez dans la vie active en tant que salarié(e) ? Si vous êtes salarié(e), envisagez-vous de vous lancer à votre compte ? Si oui, qu’est-ce qui vous retient toujours de sauter le pas ?

2. Vive la liberté !

Le mot qui résume le mieux l’un des principaux avantages de la micro-entreprise est bien : liberté. La liberté de répondre favorablement ou non aux demandes qui nous sont adressées, la liberté d’organiser son planning sur de plus grandes amplitudes horaires, la liberté de s’arrêter quand on le souhaite, etc. Cet avantage peut, toutefois, être quasi inexistant en fonction de l’activité que l’on exerce et des collaborations conclues. En ce qui me concerne, mes clients sont des sociétés pour lesquelles je ne travaille pas à temps plein et essentiellement en distanciel. Ce contexte me permet de bénéficier de cette liberté. La seule véritable attente de leur part étant que je sois en mesure de livrer le travail attendu en respectant les délais convenus au préalable.

En fonction de votre cœur de métier, opter pour la micro-entreprise vous permettra donc d’avoir une plus grande marge de manœuvre. Dans mon cas précis, je peux aisément consacrer certains jours et/ou certains créneaux à chaque client. En théorie, le statut de micro-entrepreneur(euse) ne vous impose aucune contrainte liée à la durée légale du temps de travail néanmoins, vous pourrez parfois être amené(e)s à vous adapter aux contraintes venant de vos clients. Lorsqu’il s’agit d’un complément d’activité par exemple, on pourrait probablement préférer exercer son activité en micro-entreprise les week-ends ou en fin de journée ; ce qui pourrait s’avérer incompatible avec l’activité des clients qui requiert de tenir compte de leurs horaires d’ouverture. De ce fait la liberté totale au niveau de la gestion de son emploi du temps est en réalité assez relative.

La gestion de votre emploi du temps est, pour vous, un critère déterminant ? Avez-vous réussi à organiser votre temps de travail comme vous l’envisagiez ou vous êtes-vous retrouvé(e)s tributaires des disponibilités de vos clients ?

3. Gagner de l’argent

Certes, il y a des avantages à exercer en micro-entreprise mais il reste toutefois des aspects moins agréables. En ce qui me concerne, ma principale difficulté lors du lancement de mon activité fut incontestablement d’obtenir des client(e)s. Des études ont d’ailleurs démontré qu’il s’agissait d’une expérience partagée par de nombreux auto-entrepreneur(euse)s beaucoup plus que par des dirigeant(e)s de sociétés. Quel chemin parcouru pour conclure ma toute première collaboration !

Je pense que cela est dû, en partie, à la nature même de mon métier. La gestion administrative et commerciale externalisée ne semble pas être une solution très prisée par les professionnels. Les dirigeant(e)s préférant encore très largement confier ces missions à des personnes internes à la société. Probablement parce que dans le cas de mon travail, par exemple, je suis amenée à avoir accès à des données confidentielles, sensibles et il peut s’avérer difficile pour des chef(fe)s d’entreprise d’en ouvrir l’accès à un(e) prestataire.

De plus, lorsqu’on exerce à des postes de fonction support, cibler les client(e)s potentiel(e)s peut sembler facile car les pistes sont tellement nombreuses… Nous pouvons intervenir au sein de grands groupes comme de toutes petites structures y compris auprès d’autres entrepreneur(euse)s individuel(le)s ; dans des secteurs d’activité variés ; aussi bien en présentiel qu’en distanciel… Mais cette facilité n’est parfois qu’apparente. Avec toutes ces possibilités, où donner de la tête finalement ? Par où commencer ? Quelle stratégie adopter pour atteindre les bonnes cibles ? Les client(e)s les plus susceptibles d’être intéressé(e)s par notre offre de services ?

Dès le départ, il est donc indispensable de prévoir le temps nécessaire pour vous consacrer à la recherche active de client(e)s. Vous devrez probablement frapper à beaucoup de portes avant d’en voir une s’ouvrir. Alors ne vous découragez pas trop vite même si après un grand nombre de prises de contact, vous n’obtenez aucun retour favorable. Commencez dans un premier temps par revoir votre méthode de prospection avant d’abandonner totalement votre projet.

Plusieurs questions ayant déjà été posées dans le développement, je ne rajouterai que celle-ci : est-ce, également, le point qui vous a posé le plus de difficultés lorsque vous avez démarré en micro-entreprise ? Ou celui qui vous retient encore pour sauter le pas ? J’espère, comme à chaque fois, lire vos commentaires. Je vous remercie pour le temps que vous avez consacré à la lecture de ce sujet. J’espère vous retrouver bientôt pour en aborder un nouveau.

5 réponses à “Se lancer en tant qu’indépendant(e)”

  1. Bonjour Laure,
    Voilà un sujet bien fort intéressant, qu’est-ce qui retient les personnes de sauter le pas :
    Je dirais l’entourage, les personnes qui gravitent autour de toi et qui ne veulent pas te voir réussir.
    La confiance en soi, qui est un gros frein à ce que tu veux entreprendre.
    A une époque, j’ai voulu créer une micro entreprise dans le domaine informatique, j’ai créé mon site etc., par manque de soutien et de considération de mon entourage, le projet est tombé à l’eau.
    Cette démarche de se lancer à son compte doit venir de la personne qui souhaite le faire mais également de l’apport positif des personnes qui sont à ses côtés. De plus, quand tu es salarié tu as la garantie de ton salaire, une fois à ton compte tu perds tout cela et c’est un enjeux considérable. Mais avec le bon soutien et la persévérance, tu peux t’en sortir.
    Pour preuve, tu en es un exemple.

    1. Salut Romuald 🙂 Ah oui, c’est dommage. D’autant que la micro-entreprise permet de démarrer une activité sans vraiment prendre de risques. Tu peux facilement essayer, même si juste un temps sans trop investir dedans, histoire de voir si ça prend. Tu as parfaitement raison concernant les revenus. C’est ce qui arrive malheureusement beaucoup de micro-entrepreneurs. Je pense que c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils commencent le plus souvent leur activité en complétement pour basculer, si le carnet de commandes est suffisant, en activité principale. En tout cas, j’espère que tu reviendras nous écrire pour nous annoncer que tu t’es finalement jeter à l’eau. Il n’est pas trop tard 😉

  2. C’est vrai que l’entourage est très important peut-être encore plus quand on lance une micro-entreprise. Je vois des artisans par exemple travailler limite en famille. La femme qui donne un coup de main pour l’administratif, le frère qui va dépanner sur un chantier difficile, etc. Si on est bien entouré, on peut plus facilement gérer tout ce que ça comporte parce qu’en étant à son compte, on doit se soucier de tout (l’administratif, la comptabilité…). Il faut vraiment être sur tous les fronts donc pour tenir c’est vraiment indispensable !

  3. Le fait de ne pas avoir un revenu fixe ou mensuel qui serait sûr fait assez peur surtout quand il s’agit du seul revenu du foyer.

  4. La gestion de l’emploi du temps, est sans doute un critère déterminant pour celui ou celle qui débute dans auto entreprenariat, car si cette activité est en complément, il faut vraiment gérer son temps pour pouvoir palier au deux activité. et comme tu l’as si bien dit Laure, ce soumettre aux horaires des clients et parfois à ces exigences. En effet, les clients peuvent aussi t’imposer des délais que tu dois respecter, si tu veux que ton entreprise soit reconnue. Donc pour moi, une bonne gestion du temps est primordiale, si tu veux que ton entreprise perdure.

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